Curse of the Damned
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 Une nouvelle journée commence

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MessageSujet: Une nouvelle journée commence    Une nouvelle journée commence  EmptySam 12 Nov - 20:36

La nuit avait été relativement calme, si on met de côté ce lycan agressif qui avait prit un malin plaisir à me malmener. Il venait de temps en temps et je dois bien avouer qu’à chaque fois que je le voyais, mon sang se glaçait. Il a des nuits plus faciles que d’autres, celle-ci avait été dans une bonne moyenne dirons-nous.
A force, je finis par supporter de mieux en mieux cette vie. Moi qui croyais que je ne pourrais pas descendre plus bas quand je dansais dans ce club de Piccadilly Circus, j’ai appris avec l’avènement des damnés que j’avais tort, et pas un peu. A peine la nouvelle tombée, nous avons été encerclés, entassés comme des animaux de ferme dans des camions. Mais moi on m’en a fait sortir. J’avais eu l’insigne honneur d’avoir été repérée depuis un moment par l’un d’eux. On m’a amenée dans une grande maison et c’est là que j’ai fait la connaissance de celui qui avait payé rubis sur l’ongle pour devenir mon propriétaire : Merivel.

Merivel était un incube. Autant vous dire que ce terme ne me disait pas grand chose, n’oubliez pas que j’ai abandonné l’école assez vite ! J’avais souvenir qu’il s’agissait d’une créature mythologique et dans « mythologique », il y a « mythe »… Le monde se réveillait, on devait revoir notre copie, et la revoir sérieusement.
Le problème quand vous êtes l’esclave d’un incube, c’est que vous devenez complètement accro. La séduction est l’essence même de leur être, et dès qu’ils vous ont mis dans leur lit, vous ne pouvez simplement plus vous en passer. Alors si au départ je me suis débattue comme une lionne et était terrifiée à ce qui était en train de se passer, ça n’a pas duré longtemps, à mon plus grand désarroi. Et me voilà aujourd’hui, à rêver de cet être qui m’opprime, à être incapable de lui refuser quoi que ce soit. Je le hais autant que je l’aime et que j’ai besoin de lui. Difficile dans ces conditions de vivre sereinement.

Pourtant je ne me fais guère d’illusions à son sujet. Je suis son jouet, rien de plus. Un jouet qui lui rapporte beaucoup d’argent. Dès mon achat, il n’a pas tardé à monnayer mes talents avec un autre incube qui comptait ouvrir un club libertin. Là bas je danse, mais ce n’est qu’une vitrine pour me présenter au public. Des damnés, qui viennent chercher une petite humaine avec laquelle s’amuser. Sans rien faire, Merivel se fait donc ainsi un beau paquet d’argent sur mon dos, parce que pour couronner le tout, je suis très demandée. Génial non ?
Alors comment voulez-vous que je me fasse des illusions ? Je le fais, parce que je n’ai pas le choix, parce que je fais tout ce que me demande mon maître, je ne peux pas faire autrement.

Ce matin, je suis rentrée et j’ai fait comme toujours : J’ai posé l’argent que j’avais gagné sur son bureau. Il était sorti, alors je suis directement montée dans ma chambre. J’ai pris un bain bien chaud, puis je suis allée me coucher pour me réveiller en début d’après-midi. Une douche pour me réveiller, puis je me suis préparée. J’ai bien vite appris que Merivel ne supportait pas une femme qui n’est pas apprêtée, hors de question de se mettre en tenue d’intérieur et sans maquillage quand on est son esclave !
J’ai relevé mes cheveux dans un chignon savamment négligé, appliqué un maquillage léger et enfilé une petite robe blanche que je savais qu’il affectionnait particulièrement, puis je suis descendue au rez-de-chaussée, mais il n’était toujours pas rentré. Ou alors il était rentré et était déjà ressorti. Je prenais donc mon petit déjeuner en l’attendant, et j’étais en train de faire la vaisselle lorsque j’ai entendu le bruit caractéristique de la porte d’entrée. Je n’avais plus qu’à espérer qu’il soit de bonne humeur…

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MessageSujet: Re: Une nouvelle journée commence    Une nouvelle journée commence  EmptySam 12 Nov - 21:16

Ils ne vont quand même pas prendre l’habitude de nous renverser ? De gagner, de nous soumettre bordel ! Ils ne vont quand même pas se permettre de prendre à nouveau le dessus, transformant le pouvoir en place, le contexte actuel sous prétexte qu’ils sont malheureux !
Enfoirés d’humains…Il y a vraiment des jours ou je serai pour une extermination. Immédiate et sans pitié.
Pas aujourd’hui cependant. Deux incubes décapités, c’est beaucoup trop pour une seule semaine, il a fallut que j’aille calmer mes nerfs à Edinbourg pour tuer une poignée de cette pauvre race. Je n’ai pas vraiment fait ça dans la dentelle, moi qui apprécie en temps normal m’appliquer et me faire subtil dans mes crimes. Je n’ai pas pu. La colère fut sans doute trop intense, qu’importe après tout ça ne change pas grand-chose, je préparerai mieux ma prochaine torture.

Je gare nonchalamment la voiture sur le terrain de ma propriété et mon regard se porte immédiatement sur les fenêtres pour essayer d’observer Delila. Que fait-elle, pourquoi, comment…De simples détails que j’aime néanmoins étudier.
Je reconnais qu’avant tout : j’observe si elle est bien présente. Si elle est bien rentrée de sa nuit de travail. Pas par inquiétude n’allez pas me coller des caractéristiques ridicules de ce genre ! Elle me ramène beaucoup d’argent ce serait dommage de la perdre, vous comprendrez ;

Montant les quelques marches à l’entrée avec lenteur, je replace ma veste correctement sur les épaules et passe nerveusement la main sur mon t-shirt ensanglanté. Je renvoie brutalement la porte d’où elle vient une fois entré dans la demeure et je me dirige dans la cuisine sans la moindre hésitation alors que le claquement violent de la porte résonne dans le couloir.
L’esclave en train de faire la vaisselle pose ses beaux yeux sur moi, peut être avec dégout, et j’acquiesce doucement en guise de bonjour. Je me trouve un brin trop sympathique en cette journée alors que des êtres de sa race osent encore se rebeller contre les damnés.

« Combien as-tu ramené ? »

Dis-je négligemment en tirant une chaise vers moi pour m’y installer. Je la dévisage avec un éclair de malice et de gourmandise au fond des yeux tandis qu’elle reprend sa vaisselle.
Je me relève finalement avec la forte envie de prendre une douche et de changer ces vêtements qui puent l’humain à plein nez. Pourtant je suis incapable de m’éclipser si rapidement, j’aime tant la voir sur la défensive, extrêmement attentive et anxieuse à l’idée de ce que je peux dire ou faire.
Je viens me coller à elle, dans son dos, le sang de mes victimes salissant cette parfaite petite robe et je laisse mes doigts glisser sur ses cuisses.

« Eh bien raconte-moi, cette nuit, productive? »


Le sourire sadique qui pend à mes lèvres se rapproche de son cou que j'effleure doucement en attendant qu'elle daigne prendre la parole. Qu'attend-elle? Que je m'énerve?
Je continue de caresser ses jambes en soupirant déjà de lassitude, mais aller, je peux bien lui laisser quelques secondes de plus pour commencer à s'exprimer.
Après quoi, je devrai peut être abuser.
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MessageSujet: Re: Une nouvelle journée commence    Une nouvelle journée commence  EmptySam 12 Nov - 23:25

Quand il rentrait, je ne savais jamais à quelle sauce j’allais être mangée. Ca dépendait de son humeur en fait. Soit elle était bonne et les choses pouvaient être agréables, soit elle était mauvaise et dans ce cas je pouvais essuyer ses foudres pour un rien et passer un sale quart d’heure. Donc je ne sais jamais trop à quoi m’attendre, comment réagir. Un jour je l’avais accueilli avec un grand sourire, sincèrement contente de le voir, et il a pris ça pour une façon de me foutre de lui. Alors vous voyez, là quand j’entends la porte claquer, je ne peux qu’espérer que son humeur soit à mon avantage. J’inspire un grand coup et continue ce que j’étais en train de faire, c’est à dire la vaisselle, jusqu’à ce que j’entende ses pas qui pénètrent dans la cuisine. Là je tourne la tête et ose un petit sourire.


Bonjour Maître.


Et oui, c’est comme ça que je l’appelle. Merivel, trop familier, Monsieur, pas assez respectueux. J’y suis habituée maintenant, ça ne me viendrait pas à l’idée de l’appeler autrement. C’est à ce moment là que je vois l’état de sa chemise, ce qui me fait légèrement écarquiller les yeux. Bon, ce n’est pas la première fois que ça arrive. Ca arrive même très souvent qu’il soit taché de sang. C’est un incube, un damné, pas dans le genre pro-humain, plutôt… plutôt pas commode en fait. Tuer, c’est presque un sport pour lui. Il part à la chasse aux humains comme les humains partent à la chasse au sanglier. Ni remord ni regret, et je sais qu’il aime faire durer les choses et voir la souffrance sur les traits de sa victime.
Alors quoi ? Je ne devrais pas être surprise ! Je ne le suis pas vraiment. Disons… Que ce n’est jamais le genre de chose agréable à voir. Je me racle donc la gorge et me retourne pour continuer à faire la vaisselle. Avec le temps, j’ai appris à ne pas faire de vagues. Réagir concrètement à ce genre de chose, c’est lui donner effectivement une bonne raison de se mettre en colère.



J’ai ramené 8000 £ Maître. Ca a été une bonne nuit.


Oui, une bonne nuit pécuniairement parlant. Pour moi c’était autre chose, mais j’ai appris à ne pas me plaindre. Peu importe que je doive payer de ma personne, le principal c’est que je ramène un max de blé. Quand j’en ramène un max, il est content, et qu’il soit content, et bien ça m’arrange. Je sais que vous allez trouver ça pathétique, mais… Quand il est VRAIMENT de bonne humeur, ça peut être vraiment très agréable vous savez ? Quand il oublie d’être brutal, quand on peut passer un bon moment ensemble sans qu’il joue les brutes épaisses… Là pendant un moment toujours trop court je peux un peu oublier la réalité et juste profiter de ce bon moment.
Je le sens alors se rapprocher de moi, jusqu’à ce qu’il se colle à mon dos. Ses mains caressent mes cuisses et je ferme les yeux un instant. Mon cœur bat la chamade, perdu entre la peur et le désir qu’il m’inspire avec la même intensité. Il faut que je me décide à lui répondre, sinon je sais qu’il va se fâcher. Il n’est guère patient.



Et bien… J’ai eu beaucoup de clients. Cinq vampires et trois lycans. J’avais à peine le temps de remonter sur scène que je devais en descendre.


J’avais d’ailleurs une trace de morsure dans le cou, pas loin de là où ses lèvres m’ont effleurées. Ca arrive très souvent, les vampires aiment mordre et beaucoup d’esclaves perdent la vie à ce petit jeu. J’ai la chance d’avoir la protection de Merivel. Tout le monde sait à qui j’appartiens, et tout le monde sait que me tuer, c’est signer son arrêt de mort. Je n’aime pas qu’ils prennent mon sang, mais je n’ai pas le choix.
Je prends le torchon pour m’essuyer les mains, et une fois séchées je me retourne, toujours docile, levant vers lui un regard plein de douceur.



Souhaitez-vous que je vous accompagne sous la douche et que je vous fasse un petit massage, maître ?


Je savais qu’il adorait ça… Et ça allait peut être l’apaiser un peu. Je sentais la tension, signe qu’il n’avait pas passé une bonne journée.
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MessageSujet: Re: Une nouvelle journée commence    Une nouvelle journée commence  EmptyDim 13 Nov - 10:34

Elle frémit sous mes doigts, sans doute partagée entre deux sentiments opposés et pourtant si proches parfois. Je me délecte de ce visage froid qu’elle affiche malgré toute l’assurance qu’elle s’efforce de maintenir.
Cela fait plus d’un an et demi que Delila vit dans ce manoir à mes côtés et pourtant je sens que ni la haine ni le désir qu’elle éprouve pour moi n’ont diminué depuis le premier jour.
C’est relativement fascinant, je me demande si elle ne se déteste pas de si facilement me céder, de ne pouvoir lutter comme elle le voudrait au fond d’elle. La peur d’attirer représailles ne doit pas être le seul critère qui la freine, je le sais et j’en joue énormément : la jeune femme a autant besoin de moi qu’elle voudrait me fuir ;
Souvent très intéressant, parfois assez frustrant. Je reconnais qu’avoir à faire à son véritable caractère ne serait pas forcément déplaisant, de toute façon si elle fait quelque chose qui me déplait je n’ai – de mon côté – aucune raison de freiner mes ardeurs.

Mes doigts jouent sur le galbé de ses fesses avec taquinerie tandis que la belle s’efforce de terminer sa vaisselle correctement.
8000£ ? Impressionnant, toujours aussi réclamée mais ça ne devrait pas m’étonner. Elle est ravissante, l’humaine. Je me demande si tous ces damnés qui réclament ses attentions pour quelques heures savent qui je suis, ce dont je serai capable s’ils allaient à l’encontre de ce que j’autorise à Delila. Ce que j’autorise aux êtres qui s’approchent d’elle également.
J’embrasse ce cou qui fut mordu dans la nuit et je soupire doucement. S’ils continuent à me l’abimer il va vraiment falloir que je m’en mêle…L’idée me fait doucement sourire ; interrompre une scène de sexe pour une bonne dose de violence avant de récupérer mon esclave pour à mon tour la posséder. Pourquoi pas, je ne peux pas continuer de prendre le risque que l’un d’eux la tue !

« Voilà une belle liste mais je n’aime pas ce que je vois sur ton cou. »

Vampires. Quelle sale race, vraiment. Je ne peux pas les supporter. Pas plus que les Lycans ou les Sorciers d’ailleurs. Seuls les enfants du Diable méritent un brin de respect et encore…
Je caresse du bout des lèvres la plaie de la danseuse avant qu’elle ne se place face à moi. Son sourire hypocrite serait presque convaincant et je penche la tête de gauche à droite avec hésitation ; fausse hésitation bien sur. Sa proposition est alléchante mais je ne peux m’empêcher de supposer.

« Après ces quelques 8000£ ; tu pense encore être capable de me faire plaisir ?»

Je soulève cette robe légère qui lui va à merveille avec lenteur pour offrir à mes doigts le contact chaud de ses cuisses. Mon regard ne se détache pas du sien et exprime toute l’avidité qui me prend tandis que mes lèvres viennent capturer les siennes avec gourmandise et ardeur.
Il m’est toujours difficile de savoir si elle agit pour se faire bonne esclave uniquement ou si elle tente de s’éviter mes foudres.

« Tu as raison. Allons sous la douche et si je ne suis pas satisfait, tu payeras, bien entendu. »

Mon sourire diabolique ne me quitte plus et je me détache d’elle, observant une seconde la jolie robe entachée de sang par endroit avant de rejoindre les escaliers que je monte quatre à quatre. En passant devant la chambre de la demoiselle – ou elle ne dort que lorsque je ne veux pas d’elle à mes côtés – je laisse trainer mon regard sur ce qu’elle a pu y mettre, mais à part deux trois vêtements pliés sur le lit je ne remarque rien de particulier.
Je ne cherche d’ailleurs rien de spécial. Je suis simplement curieux et puis si une raison de l’embêter me saute aux yeux je préfère en profiter.
Cependant rien aujourd’hui ; je tends l’oreille pour entendre ses pas se rapprocher de moi et manigance avec application ce que je pourrai prévoir pour ce soir…


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MessageSujet: Re: Une nouvelle journée commence    Une nouvelle journée commence  EmptyDim 13 Nov - 16:22

Comme on dit, on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. Quand on couche avec des vampires, les morsures sont presque obligatoires au moins une fois dans la nuit. Certains se contentent de mordre, d’autres prennent mon sang, et dans ces cas là, je sais que j’ai intérêt à ne pas me débattre. Si je le fais, ils peuvent arracher ma peau de telle manière que je mourrai en quelques minutes. Certains le font cependant avec une certaine douceur, alors même si je n’aime pas ça, je serre les dents et j’attends que ça passe. Je ne peux pas me permettre de choisir mes clients, et à vrai dire, si je le faisais, je ne coucherais avec aucun damné. Les vampires on sait maintenant pourquoi, les incubes parce que je déteste ce lien qui se crée immanquablement, même si celui qui m’unit à Merivel reste de très loin le plus puissant vu qu’il a été le premier à me posséder, quant aux lycans… Ce sont, pour la plupart, des brutes épaisses qui aiment le sexe violent et jouer du poing. Les sorciers… J’ai toujours peur qu’ils me jettent un sort. Lequel j’en sais rien, mais je ne suis jamais à l’aise quand l’un d’eux débarque.

Des désavantages, je ne vois que ça. Mais Merivel a décidé que je devais lui rapporter de l’argent, alors je fais ce qu’il me demande sans sourciller. D’ailleurs quand il me dit qu’il n’aime pas ce qu’il voit dans mon cou, je ne réagis pas. Quoi dire ? Que moi non plus ? Ca reviendrait à me plaindre, et me plaindre, c’est la dernière chose que je veuille faire. Je connais trop bien le prix à payer quand je le fais. Je m’y suis risquée au début, ça fait longtemps que je ne le fais plus. Je fais mon job, je fais de mon mieux pour ne pas faire de vagues et ne pas le contrarier, il ne me reste pas vraiment de temps pour autre chose.
Ce matin, j’ai ramené encore beaucoup d’argent. 8000 £ = 8 clients, je n’ai pas chômé. Je coûte 2000 £ l’heure à qui me veut, la moitié part pour le patron de l’Extasia, l’autre moitié pour Merivel. Tout le monde sait à qui j’appartiens, ça a été nécessaire pour ma sécurité. Sans ça je crois sincèrement que je serais morte depuis longtemps. Mais si pour certains cette nuit aurait été un voyage droit en enfer, moi, c’est mon quotidien, rien de notable ne s’est passé finalement, alors à quoi bon s’attarder ? D’autant que je sens déjà qu’il n’est pas dans la meilleure des humeurs. Je ne sais pas ce qui s’est passé, pourquoi il se retrouve avec tout ce sang, s’il s’est simplement amusé comme il aime le faire ou s’il a réglé des comptes. A voir son humeur, je pencherais pour la seconde solution et je ne veux pas être source de nouvelles contrariétés.

Je lui propose donc de l’accompagner sous la douche pour un massage salvateur. On sait tous les deux comment les choses vont se terminer. Est-ce que ça me fait peur ? Non. Il existe entre nous un lien qu’il a créé par le simple fait de me prendre la première fois. J’ai besoin de lui, il le sait et il en joue, ça lui plait cette domination qu’il a sur moi et sur mes sens. Mais tant pis, je dois prendre ce que je peux prendre, et je n’éprouve pas de plaisir dans beaucoup de choses. Et j’éprouve du plaisir à ce baiser, même s’il peut à tout moment signer mon arrêt de mort. Je le sais. Lui aussi se nourrit de moi, d’une autre façon, d’une façon toute aussi dangereuse que s’il prenait mon sang. Je sais qu’il fait attention et ne souhaite pas me voir mourir… Pour l’instant. Il a le don de vie ou de mort, je ne craindrai rien tant qu’il n’aura pas décidé que mon heure est venue. Mais je ne sais pas ce qui se passe dans sa tête, et je peux toujours craindre que ça soit le cas.



Je crois que je peux oui…


J’avais gardé les yeux fermés alors qu’il lâchait mes lèvres et avais parlé dans un souffle. En fait, je savais que je pouvais, bien évidemment. Ce moment salvateur que j’attendais me grisait toujours. Enfin ça dépendait de lui aussi, parce que parfois, il était carrément hors de lui et devenir son défouloir n’était pas forcément des plus gai.

La menace ne m’étonne pas plus que ça et je le regarde s’éloigner pour grimper les escaliers. Je replie mon torchon, je rangerai complètement la vaisselle avant d’aller travailler tout à l’heure, et je monte à mon tour les escaliers qui mènent au premier étage. Il est dans ma chambre, je m’arrête une seconde pour le regarder avant de continuer à avancer dans le couloir, puis j’entre dans la salle de bains. Je prépare des serviettes et je les pose sur le radiateur pour qu’elles soient chaudes quand on sortira. Je l’entends à son tour pénétrer dans la pièce et je me retourne, croise les bras devant moi et attrape le tissu de ma robe pour la lever et la faire passer au dessus de moi. Je m’avance lentement et commence à déboutonner sa chemise. Vêtement par vêtement, je le mets à nu avant d’enlever ma lingerie, puis je vais sous la douche et la mets en route, attendant patiemment qu’il me rejoigne…

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MessageSujet: Re: Une nouvelle journée commence    Une nouvelle journée commence  EmptyDim 13 Nov - 20:51

Bien sur qu’elle peut me satisfaire, elle le sait pertinemment et ne se retient pas de s'en vanter. C’est bien parce qu’elle a intérêt à le faire qu’elle se le permet, d’ailleurs. Qu’elle ose se jeter des fleurs de façon si arrogante devant moi !
Remarque : une fois encore j’essaye d’imaginer ce que donnerai une Delila farouche, remontée, en colère, autoritaire ? Ce serait sans nulle doute amusant, quelques heures au mieux avant que je prenne le plaisir de la remettre à sa place.
Enfin, la demoiselle – malgré son statut de créature faible – est une personne assez intéressante. Loin d’être bête, elle est également talentueuse et mine de rien volontaire. Elle a beau se plier au moindre de mes désirs, jusqu'à se prostituer pour moi, je sais que son caractère ne s’est pas éteint, pour la simple et bonne raison qu’elle est toujours en vie.

Ceci dit, puisqu’elle affirme sans aucune hésitation pouvoir me satisfaire malgré son épuisante nuit – comme les précédentes – je me dirige à l’étage d’un pas pressé jusqu’à sa chambre. Cet endroit concentre son parfum, j’y entre comme attiré, mains dans les poches, observant la pièce comme si c’était la première fois. Elle n’est pas très grande, disons qu’il y en a de plus larges dans ce couloir mais qu’importe celle-ci lui convient parfaitement. J’ai décidé.
La belle arrive à ma hauteur et je lui porte un regard neutre, presque blasé. Elle ne se permettrait pas de contester ma présence dans sa chambre, je le sais parfaitement. Ainsi elle s’éloigne, et je termine mon espionnage indiscret lentement avant de me rendre à mon tour dans la salle de bain.

En parfaite petite bonne femme, l’esclave s’est déjà occupée des serviettes alors qu’elle retire sa légère robe blanche. Je l’observe avec gourmandise sans me priver de laisser mon regard courir sur ses délicieuses courbes.
Je reste immobile, impassible – hormis la petite étincelle au fond des yeux peut être – tandis qu’elle s’occupe de mes vêtements, qu’elle retire avec application, comme effectuant un labeur pénible dont elle doit se débarrasser.
Son superbe corps se place alors sous le pommeau de douche et l’eau qui coule sur ses jolies formes me rend presque jaloux ; je viens me placer contre elle, dans son dos à nouveau, et je laisse mes mains épouser ses cuisses avec douceur pendant que je dévore son cou de baisers affamés.
La chaleur de l’eau est plaisante, j’attrape son épaule et la retourne vers moi avec bien moins de douceur.

« Je t’ai manqué, cette nuit ? Nous dormirons ensemble ce soir. »

Je l’impose, bien entendu. Je ne suis de toute façon pas du genre à battre mon esclave toute la nuit, c’est peut être même le seul moment ou je suis agréable. Enfin, moins désagréable que d’ordinaire.
Mes doigts courent avec jeu sur ses jambes, entre elles, puis remontent à ses seins alors que mon regard l’interroge. Je veux qu’elle parle, je suis parti 24h j’ai besoin de divertissement et aujourd’hui, à cet instant, il n’y a que Delila.

« Qu’est ce qui t’a manqué exactement ? »

Oui tant qu’à faire, qu’elle parle de choses plaisantes. Flatter mon égo, vanter mes qualités…ce genre de chose peut être humiliante pour l’humaine.
Je la repousse contre le mur, me collant davantage à elle et mes lèvres l’explorent sans remord, ce qui ne m'empêche pas d'attendre le son de sa voix.

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MessageSujet: Re: Une nouvelle journée commence    Une nouvelle journée commence  EmptyDim 13 Nov - 22:04

Comment je sais que je peux le satisfaire ? Parce qu’il a le don de me rendre un regain d’énergie par sa seule présence. Je sais que ça vient de ce lien tissé entre nous, mais ça n’en est pas moins ma réalité à présent. Comme une drogue, il me guide, je le suis, quoiqu’il demande, quoiqu’il m’en coûte. Il a fait de moi un être qui lui est totalement dévoué, je ne m’en cache même pas. A quoi bon ? C’est ce qu’il voulait de toute façon. Mon caractère, c’est vrai, je l’ai gardé. Et c’est parce que je l’ai gardé que je survis à chacune de ces nuits. Quand il n’est pas là, je suis plus libre de mes envies et de mes pensées, je pourrais avoir énormément de mal à faire ce travail qu’il m’impose. Mais mes instants de lucidité font, je le sais, autant partie de ma vie que mes moments d’asservissement. Il ne me servirait à rien de m’affaiblir pendant ces moments là, je dois me montrer forte et faire ce qu’il attend de moi, malgré le fait que j’ai plus conscience de la réalité de la situation, même si je suis plus à même de réfléchir. Si je ne garde pas cet équilibre, tout s’effondre, et dieu sait ce qui pourra m’arriver.

C’est donc la tête haute que je vais danser. Si on me voit droite et fière, souriante, je sais qu’il le saura. Les réflexions qui lui seront faites à mon propos seront agréables et flatteront son ego. Ca, je sais que c’est important. Il a un ego démesuré que voulez-vous, comme tous les damnés. Peut être même plus encore que la majorité d’ailleurs. Quand il est là, quand nos corps sont si proches, j’ai d’ailleurs tendance à penser qu’il a raison. J’aurais aimé savoir si son charme naturel aurait agit sur moi en d’autres circonstances. S’il avait été simplement un homme, s’il m’avait abordée dans un jeu de séduction sain… Aurais-je cédé ? Probablement que oui, mais rien ne peut permettre de l’affirmer avec certitude. De toutes façons, les autres circonstances n’ont pas eu lieu, se poser ce genre de question est superflu n’est-ce pas ? Toujours est-il qu’avec lui, je ne me force pas, les choses ne se passent pas comme avec les clients, même les incubes. Par moments je me dis que si je me voyais de l’extérieur, je me trouverais pathétique. Mais cette Delila là n’est plus depuis qu’il a pris une partie de mon âme.

Ce soir encore je lui cède, ni contrainte ni forcée. Il connaît la réponse à sa question, mais je sais qu’il a besoin que je fasse cette confession, que je l’admette devant lui, que je crie haut et fort ma faiblesse, celle que j’ai pour lui. Ca lui plait cette emprise qu’il a sur moi, il aime savoir qu’il est le seul et unique à provoquer cet effet sur moi, malgré le nombre d’amants que je peux me faire de part ma vie professionnelle. Une excitation malsaine, certes, mais ça fait bien longtemps que je ne m’en offusque plus. C’est presque naturel pour moi d’entendre cette question, et c’est donc avec d’autant plus de naturel que je réponds.



Bien sûr Maître, vous m’avez manqué.


La douceur de ses lèvres, malgré leur avidité, tranche toujours autant avec ses gestes qui sont naturellement brutaux. Je me vois poussée contre le mur. Il en veut plus, que je détaille, et sous l’emprise de ses caressent qui opèrent déjà leurs effets sur mon esprit, je commence à mon tour à laisser mes mains courir sur son corps.


Le goût de votre peau, votre odeur, votre façon de me toucher, vos baisers, votre présence… Vous m’avez manqué. Vous me manquez toujours quand vous n’êtes pas là.


Malgré tout, malgré sa mauvaise humeur presque constante, même s’il me fait peur souvent, malgré la façon dont il me traite et me vend. Voilà ce qui est pathétique, pouvoir dire après ça que oui, il me manque quand il n’est pas là, comme la cigarette peut manquer au fumeur, comme la cocaïne manque au drogué… Il coule dans mes veines, tout simplement, même s’il me fait du mal. Mon corps frissonne de plaisir sous ses lèvres, mes mains continuent de le parcourir et j’enroule une jambe autour de son corps, nous rapprochant encore un peu plus. Ma main vient caresser son vit avec dextérité et ma bouche cherche la sienne. Esclave, soumise, mais toujours femme et désireuse.
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MessageSujet: Re: Une nouvelle journée commence    Une nouvelle journée commence  EmptyDim 13 Nov - 23:13

Je le sais.
Elle affirme avec sincérité que je lui ai manqué. Elle le confirme, plutôt. Je le sais pertinemment bien sur, je l’ai possédée tant de fois, mais une seule à suffit pour que cet attachement malsain naisse entre elle et moi. Delila ne pourrait se passer de son maitre, je lui suis vital tout en étant celui qui la réduit à l’état d’objet, de jouet.
Terrible n’est ce pas ? Mais si certains – les rebelles par exemple – osent affirmer qu’en la libérant je la rendrais heureuse ils se trompent, autant qu’ils ont raison. Sans moi, Delila ne vit pas. Parce que le monde est devenu noir, parce que les damnés la tueraient oui, mais surtout parce qu’elle ne supporterait pas la distance entre nous.
Suis-je prétentieux au point d’être aveuglé par ma vantardise? Qui sait…

Je parcoure ce grain de peau que je connais si bien, du bout des doigts par moments, d’une forte poigne à d’autres, redessinant l’entière silhouette de cette femme qui m’appartient. Plus qu’à n’importe qui. Quels que soient ses amants, ses amis ou ses amours, elle est mienne et je détiens le statut le plus élevé de tous.
Un plaisir qui rassure ma fierté, un rôle qui apaise mes doutes, un passe temps qui me maintient parfait incube craint et respecté. Qu’en sais-je, du moment que cela me plait.

Mes lèvres se joignent à l’assaut de mes mains avec beaucoup de fougue, je suis épuisé, excité, en colère et satisfait à la fois. Ce qu’elle dit, ce qu’elle fait, tout est parfait et les conditions sont réunies pour que je sois bien mais la nuit que j’ai passé ne s’effacera pas tout de suite et tous les sentiments contradictoires que je ressens devrons s’exorciser, sur elle.
Delila Rose. Petite fleur joliment piquante, affreusement fragile.
J’attrape cette jambe qu’elle enroule autour de ma taille et je me colle à elle comme s’il était possible de me faire plus proche, mon regard capture le sien, mon corps boue de désir et ce sourire mauvais sur mes lèvres ne l’est qu’à cause de ma nature. Sans quoi il serait un sourire, rien de plus, rien de moins.

« Je sais…mais se pourrait-il qu’un autre, par le plus affligeant des hasards, te comble mieux que moi ? »

Je hausse un sourcil en relevant le visage, fuyant ses lèvres par taquinerie mais non sans frémir sous ses doigts.
Je suis bien trop sur de moi pour penser qu’un incube, ou quelconque immortel puisse la marquer de meilleure façon que je l’ai fait et le fais encore. Cependant ce qui m’intéresse ici n’est pas l’identité de ce potentiel autre ni même les raisons qui le rendrait supérieur à moi. Ce que je veux c’est son avis à elle. Peut elle me rassurer avec sincérité ? Va-t-elle feindre l’adoration parfaite ?
Qu’elle hésite, qu’elle dissimule mal son avis ou qu’elle ose penser le contraire et je serai tout sauf indulgent.

Je rapproche mon visage pour laisser ma langue jouer avec la sienne, subtilement, incapable de me faire impassible sous ses gestes mais ne vous méprenez-pas : elle ne domine rien. A moins que je l’ordonne, et si ses talents ne me laissent pas indifférent – loin de là – je le lui fais toujours payer cette faiblesse à un moment ou un autre.
Mon bras droit se mêle à sa cuisse pour la tenir fermement autour de moi, mon autre main se fait conquérante et vile dans les chairs de son point faible alors que je soupire rageusement.

« Le vampire qui t’a fait ça, qui est-ce ? »

La vue de cette plaie m’insupporte, comment osent-ils abîmer si sauvagement ce que je leur mets à disposition ? Ces vampires sont vraiment des tares, ils devraient nous être tout aussi esclave que les humains…Si on oublie qu’ils ont bien plus de moyens pour nous intimider.
Le nouveau baiser que je lui vole me fait oublier pour quelques secondes cet affront mais j’attends toujours une réponse, malgré l’ivresse de mes gestes.
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MessageSujet: Re: Une nouvelle journée commence    Une nouvelle journée commence  EmptyLun 14 Nov - 18:53

J’ai secoué la tête avec l’air le plus déterminé du monde sur le visage. Ce n’était pas difficile d’avoir l’air sincère, je l’étais tout à fait. Et heureusement d’ailleurs. Je crois d’ailleurs que ce lien tissé entre nous fait qu’il en est impossible autrement. Ca m’arrange, dans un certain sens… Mentir à Merivel est toujours un risque de mort, alors en général, quelle que soit la confession que j’ai à faire, je la fais pour qu’il ne puisse pas me reprocher un mensonge, même par omission, et qu’il n’ait pas de bonne raison par la suite de douter de ma sincérité.

Bien souvent je pense à ça… Je me demande… Je me demande ce qui se passerait si je tombais amoureuse. Dieu merci, ce n’est jamais arrivé, et il faut que je prenne garde que ça n’arrive jamais. Il le sentirait, j’en suis persuadée… Il sentirait que quelque chose a changé. Heureusement, je ne sors que pour aller travailler et dans ces conditions, faire des rencontres est impossible. Tant mieux, je ne veux pas tenter le diable, il serait bien trop heureux de sauter sur l’occasion pour faire de nouvelles victimes. Je ne sais pas s’il me tuerait… Sans doute que non. Après tout, je lui rapporte beaucoup d’argent et il ne serait pas aisé de trouver une autre esclave qui rassemble autant d’avantages que moi. Mais l’autre… Lui je sais qu’il le tuerait sans attendre, et qu’il s’arrangerait pour que les choses se fassent dans l’horreur la plus totale.
Je suis donc bien heureuse de ne pas avoir à lui mentir. Si certaines questions peuvent me mettre mal à l’aise et me demandent quelques secondes pour rassembler mon courage et répondre, ici ça a été automatique, un cri du cœur.



Non Maître, jamais !


Non, aucun ne me comble comme ça. Evidemment dans ma clientèle, il y en a qui sont meilleurs que d’autres, certains sont même des amants exceptionnels. Mais on ne peut simplement pas comparer ce qui se passe avec eux et ce qui se passe avec Merivel. C’est lui le détenteur de mon âme et de mon corps, lui qui, tel un marionnettiste, réussi à le dompter à la perfection. Je suis devenue accro à ce damné, je ne peux que l’admettre, mon corps parle pour moi. Il suffit qu’il soit à proximité pour que je me sente irrémédiablement attirée, comme un aimant, et je ne cherche même pas à résister. A quoi bon ? Il n’y a plus guère que nos rapprochements qui me donnent du plaisir… Un réel plaisir. De son joug il a balayé celui que je pourrais ressentir avec d’autres… ce que je ressens est si fade en comparaison !

Cette proximité que nous avons tous deux établie et dont nous sommes à l’origine fait battre mon cœur à mille à l’heure. On pourrait penser que c’est de la peur, mais il n’en est rien. C’est du désir, rien de plus. Son corps affole le mien, comme il se doit, réaction logique qui a lieu maintenant le plus naturellement du monde à chaque rapprochement depuis notre première nuit. J’ai appris à le connaître son corps… Tout incube qu’il est, il a ses préférences et ses faiblesses, et je n’ai eu de cesse d’apprendre à les combler. Etre son esclave, une simple humaine, mais être spéciale, voilà le rêve que j’ai la prétention de faire.

Alors que ma main laisse libre court à son envie de le combler, la sienne n’est pas en reste et provoque mes premiers soupirs. Mon corps est comme parcouru d’électricité à ce contact et ma main libre remonte dans son dos jusqu’à atteindre sa nuque que je caresse alors que nos langues se mêlent en accord parfait. La question qui suit, je l’attendais presque, même si j’aurais préféré qu’il ne la pose pas. Mais son humeur du jour le rend belliqueux, et ce qu’il laisse passer en temps ordinaire ne trouve nulle grâce aujourd’hui. J’ouvre la bouche pour lui répondre, mais c’est un gémissement qui s’en échappe, gémissement provoqué par son doigté habile et qu’il étouffe d’un nouveau baiser. Ma main se fait plus conquérante encore et je profite que ses lèvres lâchent les miennes pour lui répondre sans tarder.



Caleb… Caleb Saint-James.


Je viens sans doute de sceller le sort de ce vampire, mais peu importe, en cet instant seul mon Maître compte. Je veux le satisfaire une fois encore. Ma bouche vient se poser dans son cou et je dévale alors son corps de mes lèvres et de ma langue jusqu’à me retrouver à genoux devant lui. A ma bouche maintenant de se faire conquérante comme elle a appris à le faire avec lui. Je maîtrise l’intensité de mes caresses pour lui offrir le meilleur des plaisirs, m’attèle à la tâche et me donne sans compter. Il n’oubliera pas l’offense qui lui a été faite à travers moi mais peu importe, en cet instant il n’y a que nous, les seuls instants qui comptent vraiment.
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MessageSujet: Re: Une nouvelle journée commence    Une nouvelle journée commence  EmptyMer 16 Nov - 14:57

Je ne suis pas jaloux avec elle, à quoi bon ? Elle est mon esclave, j’obtiens d’elle absolument tout ce que je veux et je sais pertinemment qu’aucun être ne saurai se faire plus agréable que moi à ses yeux. C’est ainsi ; je suis son maitre, son point faible, son meilleur amant et indéniablement son diable personnel.
J’ai parfois du mal à comprendre quelles sont les raisons qui lui donnent le droit de se plaindre.
Enfin, je serai toujours le numéro un parmi ses amants, de quoi plaire à mon égo et calmer ma colère. Cependant se pourrait-il que, malgré ma supériorité dans ce domaine – et dans d’autres, la petite Delila préfère la présence d’un damné qui ne serait pas moi ? Ou d’un humain ?
C’est là que réside tout le problème : si parmi ses amants je serai toujours le meilleur de par notre lien unique et maléfique, je pourrais perdre ma place de premier dans le classement de ses compagnons préférés…
La différence peut paraitre subtile mais pour moi elle est claire, bien trop claire. Il faudrait tout simplement que la jeune femme tombe amoureuse. Rencontre un être plus charismatique, ou simplement plus sympathique.
Je le tuerai, sans hésitation je crois.
Ainsi je lui pose la question car même si elle me ment je saurai ce qu’il en est.

Soit sa souffrance est telle que Delila ne réussit jamais à songer à l’amour, auquel cas c’est une omission inconsciente, soit au contraire c’est conscient, et la jeune Rose préfère éviter ce sentiment pour s’épargner davantage de maux.
Dans tous les cas la situation m’amuse. Sa réponse est franche : aucun n’a prit ma place à ce jour. Connaissant la demoiselle je dirai que c’est une décision qu’elle a prise, mettant totalement sa vie privée de côté, entre parenthèses, loin d’elle, pour échapper à des douleurs humaines qui seraient de trop.

« Je le sais. »

Dis-je en un souffle près de son oreille avec toute l’arrogance et la prétention dont je fais preuve lorsque je peux me mettre en avant, écraser cette petite créature déjà à mes pieds malgré la haine qu’elle ressent pour ma personne.

Son corps frissonne puis tremble sous mes gestes et je me délecte de cette position de faible qu’elle tient à merveille. Le plus délicieux est qu’en plus d’être humiliée, asservie, quasiment violée, Delila apprécie…et c’est peu dire.
L’humiliation n’est que plus grande lorsque nos ébats sont terminés mais je reconnais que pour le moment elle a simplement l’air de jouir.
Mes doigts habiles continuent d’attiser son désir, de taquiner son plaisir et de narguer sa patience alors que je dévore sa peau de baisers, de légères morsures, de coups de langue jusqu’à ce que cette blessure se rappelle à moi.

Caleb Saint-James ? Jamais entendu parler. A moins qu’il n’ait pas donné son véritable nom mais ce serait bien étonnant de la part d’un vampire. Ils sont presque aussi fiers que moi.
J’inscris alors ce nom dans mon esprit pour être certain de ne pas l’oublier. Si les heures qui suivent s’annoncent ennuyantes alors ce type peut faire ses adieux à ce monde. Qu’importe son statut ou ses capacités, je vais l’écraser.
Permettez néanmoins que pour l’instant, je savoure les attentions de mon esclave…

Mes mains se plaquent contre le mur face à moi, je pose mon regard sur son corps fébrile et gémis profondément de bien être en laissant l’eau chaude parcourir nos corps bouillants.
Mes pensées s’interrompent et toutes se focalisent sur l’humaine, mes envies, mon plaisir. J’oublie quelques minutes les humains égorgés, les demoiselles violées, j’oublie mes camarades tués et même ce vampire déplacé ;
Me laissant aller au plaisir de la chair, je ramène Delila à moi d’un geste brusque et sans plus de douceur je capture ses lèvres des miennes, ses seins de mes mains, son corps entier d’un contact toujours violent avant de m’unir à elle avec fièvre.

Je me nourris de ses soupirs, ces cris aigus qui démontrent tant l’assouvissement de ses envies que la frustration de sa condition.
Les rares secondes de tendresse sont majestueuses, l’ardeur continuelle est exaltante et le partage des sensations dans un tel moment est divin. Si je puis dire sans offenser personne Rolling Eyes
Les ébats sont toujours trop courts à mon gout avec Delila, on ne se lasserait jamais d’une amante si parfaite mais en lui dérobant une petite part de son âme je crois que j’ai terminé de l’épuiser. Planquée face au mur elle reste immobile et j’entends sa respiration saccadée, presque douloureuse. Je laisse alors ma main glisser de sa nuque à sa cuisse avec lenteur, puis je l’attire à moi lui imposant ce sourire satisfait que j’affiche.




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MessageSujet: Re: Une nouvelle journée commence    Une nouvelle journée commence  EmptyMer 16 Nov - 21:58

Cette relation est honteuse. J’ai honte quand je suis loin parce que je sais que je suis sous influence de ce lien, mais j’ai aussi honte quand je suis avec lui, parce que je me rends compte de tout et que je ne peux pas lutter… Je ne VEUX pas lutter. Là si un magicien entrait et me proposait de couper ce lien entre nous, même sans le tuer, je refuserais. J’ai simplement l’impression qu’il fait partie de moi, que je fais partie de lui, et que si on nous sépare il me manquera quelque chose d’essentiel. Pourtant dieu sait qu’il est néfaste pour moi, dieu sait qu’il ne me veut pas du bien et prend un malin plaisir à me faire souffrir. Quel avantage ais-je dans cette vie avec lui ? Aucun… sauf lui. Je le déteste autant que j’y suis accro, et croyez moi vivre avec cette contradiction n’est pas simple.
Il s’inquiète de savoir si un autre provoque la même chose que lui chez moi… Même s’il refusera de l’admettre, il éprouve de la jalousie, c’est certain. Peut être pas la même qu’un homme amoureux, mais c’est de la jalousie quand même. Il veut être le seul, le meilleur, le numéro un. C’est de la pure prétention, de la fierté, un ego démesuré. Est-il le seul ? Oui, il l’est, et je ne peux pas lutter contre ça. Parce que ce que j’éprouve pour lui n’est pas naturel, ce n’est pas humain, c’est un sentiment créé artificiellement mais il est tellement puissant qu’il dévaste tout… Moi y compris. Il ne peut pas y en avoir un autre, car dès que Merivel sera à proximité, je préférerai cent fois sa présence à celle de l’autre, même si je sais qu’il ne sera pas agréable avec moi, même si je sais qu’il ne m’aime pas et que cette jalousie n’est que prétention.

De la jalousie, j’en ressens moi aussi. Je sais c’est idiot, mais c’est comme ça. Je suis totalement soumise à un incube, un être de luxure, qui ne vit que pour le sexe et le plaisir qu’il en ressent… Et quand je le vois regarder une autre femme j’ai envie de l’étriper et de lui dire de ne pas s’approcher de mon maître. La colère monte, et il me faut toujours me battre contre moi-même pour ne rien laisser paraître. Mais il sait… Il sent, il aime me rendre malheureuse.
Alors oui, j’ai honte de cette relation, honte de ces sentiments, honte d’être faible malgré moi, honte de ne pouvoir résister à ce lien, honte d’en être si dépendante au point de ne même pas espérer qu’il se brise. Je suis incapable de réfréner quoi que ce soit, je me laisse totalement aller dans ses bras, dans cette étreinte que je voudrais pourtant tendre pour changer mais qui est si brutale. Pourtant je n’ai jamais rien connu d’aussi bon et je sais que ça n’arrivera jamais.

Je lui avais promis, alors je me donne sans compter pour le combler, comme je le fais toujours. Il m’exalte, me fais me dépasser encore et toujours. Je ne ressens plus aucune fatigue, plus aucune douleur, je veux juste tenir mon rôle et le tenir au mieux, qu’il ne regrette jamais de m’avoir choisie, qu’il ne souhaite jamais me remplacer par une autre, rester sa favorite. C’est idiot, c’est pathétique, ça n’a aucun sens, mais je suis incapable de lutter contre ça, même si j’en ai conscience. Je vis dans une dualité permanente, mais c’est toujours le même côté qui gagne, l’autre camp n’a même pas la force de se battre.
Il me ramène à lui dans un geste brutal, mais j’ai eu la satisfaction de l’entendre gémir de plaisir, rien ne peut passer au dessus de ce plaisir. Nos lèvres se sellent, et dans un instant fugace je sens que son désir est aussi grand que le mien, qu’il s’y abandonne comme je le fais. Là en ce moment magique, il n’y a plus que nous, nos corps qui communient à la perfection. Je ne peux retenir mon plaisir et je n’y tiens pas. Gémissements, cris, soupires se mêlent aux siens. Quelques minutes, juste quelques minutes et il n’y a plus de Merivel et Delila, plus de Maître et d’esclave, juste deux amants jouissant de plaisirs divins. J’aime ces instants, je ne vis que pour eux, pour ces minutes où je peux oublier, pour celles où je suis enfin à ma place.

Son baiser n’est plus juste un baiser. Toujours cette sensation, cette impression que je vais me détacher de mon corps, où toute énergie semble vouloir me quitter. Il mêle ce baiser à la jouissance et me plaque avec autorité contre le mur, m’empêchant ainsi de sombrer. J’ai mis toute mon énergie dans cet échange, donné des coups de basin rageurs pour lui provoquer un maximum de plaisir et cette prise d’une partie de mon âme m’achève. Je sais que si un jour il va trop loin il pourra me ressusciter, je ne suis pas inquiète, mais ça m’épuise.
Les yeux mi-clos je vois son sourire victorieux et je tente d’y répondre par le mien, beaucoup plus doux. Ma respiration est tellement difficile qu’elle me fait mal mais je m’accroche, je fais de mon mieux pour reprendre vite mes esprits. Pourquoi ces moments sont-ils toujours si courts ? Bien trop… Je voudrais pouvoir les faire durer des heures. J’ouvre un peu mieux les yeux pour pouvoir fixer les siens et lui transmettre ma certitude. Peu importe que ça ait de l’importance ou pas, peu importe si je me fourvoie un peu plus… A chaque rapprochement je suis un peu plus à lui.



Personne ne peut me combler comme vous…
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MessageSujet: Re: Une nouvelle journée commence    Une nouvelle journée commence  EmptyJeu 17 Nov - 10:15

C’est qu’elle m’aurait presque épuisé, la petite. Nous nous sommes donnés sans compter, comme à chaque fois que le charnel prend possession de nos corps. Ce fut fameux vraiment, le seul bémol que je pourrais associer à cette jolie portée de notes serait la fatigue imminente chez Delila.
Parce que j’ai dévoré une infime part de son âme sans nul doute, mais avouez que ça gâche un peu l’instant de voir que son jouet favori à besoin de repos…
Le sourire que j’affiche ne disparait pas, je la jauge d’un regard supérieur mais pas moins attentif. Elle serait capable de s’écrouler, elle tient à peine debout et cette trop forte respiration est pénible. Je caresser sa gorge doucement et me contente de regarder mes doigts courir sur sa peau tandis qu’elle affirme une fois de plus que je suis le meilleur de ses amants.

C’est une évidence, mais qu’elle le répète ne me dérange en rien. Je nous laisse alors une dizaine de secondes de silence, plutôt agréable, avant d’attraper le savon pour me doucher, comme si elle n’était plus là.

Attention qu’elle ne s’éloigne pas ; si je n’ai plus besoin d’elle dans l’immédiat, ça ne l’autorise pas à s’échapper pour autant. De toute façon, je continue rapidement à m’amuser avec elle en étalant le savon sur sa peau douce. Perdu dans mes pensées mon regard est ailleurs, mes gestes manquent de violence, se font presque doux et maladroits.
Je me ressaisis lorsque la plaie sur son cou semble la faire doucement souffrir à cause du savon et je rallume l’eau pour nous rincer, puis nous sortons.

« Tu as besoin de soins ? »

Je me montre presque attentif car la savoir blessée est embêtant. Pas que je m’inquiète, cela ne la tuera pas ça n’est qu’une morsure relativement profonde. Cependant si cela dérange son travail, c’est gênant. C’est pour moi qu’elle bosse, c’est à moi que revient cet argent, je ne veux pas qu’une blessure la rende repoussante.
Je l’attire à moi, plongeant mon regard perçant dans le sien dans l’attente d’une réponse.

« J’irai m’occuper de lui quand tu iras travailler. En rentrant, viens dormir avec moi. »

Inutile d’insister ou de lui demander promesse. Delila est obéissante. Elle viendra je ne me fais aucun souci ; mon problème majeur pour l’instant s’appelle Caleb Saint-James.
Je prends alors de quoi désinfecter sa plaie, malgré la douche, je refuse qu’une once de saleté « vampiresque » s’immisce en elle, entre nous. Si mes gestes sont appliqués au début je finis vite par me faire brusque et je bâcle la fin du travail en appliquant un pansement qu’elle n’aura qu’à retirer en partant.

« Si tu veux manger avant d’y aller, nous passerons à table une heure avant que tu partes. »

Je ne lui accorde plus un regard et m’éloigne de la salle de bain pour rejoindre mon immense chambre. J’enfile des vêtements propres et m’étale, dos sur le lit, en fixant le plafond d’un regard malfaisant.
J’ai tué une poignée d’êtres humains pour venger mes camarades, Delila a prit soin de moi et pourtant je ne suis toujours pas calmé…
Monsieur Saint-James ne sera peut être pas le seul à disparaitre ce soir.
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MessageSujet: Re: Une nouvelle journée commence    Une nouvelle journée commence  EmptyJeu 17 Nov - 13:57

Je me sens totalement épuisée, mais je lutte, je lutte de toutes mes forces pour tenir sur mes jambes. Je n'aime pas me sentir faible, même si je sais que c'est tout à fait normal après qu'il ait pris un peu de mon âme. Je m'accroche un peu à lui, le temps de retrouver assez de force pour tenir sur mes jambes, même si c'est faiblement et qu'elles ont tendance à flageoler, mais je ne me suis jamais écroulée et il est hors de question que je commence aujourd'hui. Ca doit être par fierté ou quelque chose s'en approchant, mais heureusement oui, j'en ai encore, et je refuse de lâcher le peu qu'il me reste. Quand il me lâche, je pose mes mains à plat sur le mur derrière moi. Comme si ça allait servir à quelque chose et que j'allais pouvoir m'y accrocher. Je profite qu'il se douche pour, peu à peu, reprendre mes esprits. Dans l'idéal, c'est moi qui irait près de lui pour le savonner, mais à ma grande surprise, c'est lui qui le fait. Je penche un peu la tête pour le regarder. Ses yeux sont perdus dans vague, il est dans ses pensées. Ma main s'est posée sur son torse et glisse sur lui mais il ne le remarque même pas. La fleur de douche courre sur ma peau et je retiens un cri qui se transforme en gémissement lorsqu'il la passe sur mon cou. La plaie provoquée par les crocs de l'immortel est encore toute fraîche et le savon l'irrite, provoquant une douleur mordante... C'est le cas de le dire ! Je lève alors les yeux pour lui lancer un regard d'excuse, mais il ne m'engueule pas. Il m'amène au milieu de la douche pour éliminer le savon de nos corps et nous pouvons sortir. Je vais directement chercher une serviette que je lui tends avant de prendre la mienne, me séchant en silence.

Mais le silence est interrompu par sa question. Besoin de soins ? Il s'inquiéterait pour moi ? Je l'ai pensé quoi... Deux secondes ? Le temps de formuler la question dans ma tête. Evidemment qu'il ne s'inquiète pas pour moi, il veut juste s'assurer que je vais pouvoir aller travailler tout à l'heure. C'est que c'est une perte sèche pour lui si je suis malade vous pensez bien ! Alors quand il m'attire vers lui je lève les yeux pour le regarder et lui fais un léger sourire.



Ca ira, je vous remercie.


Ne pas montrer de faiblesse... J'y tiens. Mon courage est bien évidemment tout relatif, mais je sais qu'il n'aime pas me voir faible, alors disons que c'est un réflexe défensif. Cette blessure, je fais avec. Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive, loin, très loin de là, et ce n'est pas la dernière. Certains vampires se montrent assez doux pour me mordre et dans ces cas là ce n'est pas trop désagréable. Mais d'autres ne mettent pas de gants et y vont franchement, comme ce Caleb. Là c'est vraiment douloureux, et il a presque fallu que je menace pour qu'il s'arrête, il m'a pompé pas mal de sang. Alors ça + le rapport que je viens d'avoir avec Merivel... Normal que je ne sois pas au top de ma forme. Mais je sais que j'ai juste besoin d'un peu de repos et qu'ensuite tout ira mieux.

Mais Merivel semble bien déterminé à avoir sa vengeance. Ce n'était visiblement pas le bon jour pour ce Caleb... Il compte s'occuper de lui pendant que je serai au travail. Je hoche doucement la tête en signe d'assentiment, plus pour la seconde partie de sa phrase que pour la première d'ailleurs. Je sais que c'est bête, mais je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter. Merivel est du genre belliqueux et je ne peux m'empêcher de me demander ce qui arrivera quand il tombera sur plus fort que lui. Je serai libérée oui, je sais... Mais est-ce que j'y tiens vraiment ? Ici je connais mon sort, je me suis habituée à ma vie avec lui, à son caractère, et je sais que je peux avoir de très bons moments avec lui. Mais si je suis libérée, je serai vendue à un autre, et si cet autre était quelqu'un comme ce Caleb ? Je ne veux même pas l'imaginer.

Merivel entame alors de s'occuper de ma blessure. Je serre les dents quand il passe avec un peu trop de brusquerie la gaze imbibée de désinfectant, et sans demander mon reste je quitte la pièce. Il faut que je me change, et puis ensuite que je m'occupe de faire le ménage. D'ailleurs ça me prend une bonne partie de l'après midi, je m'accorde juste une petite heure pour faire la sieste une fois que mon plat mijote à feu doux. Ca m'a fait du bien, à mon réveil, je me sens bien plus solide sur mes jambes. Je retourne donc à la cuisine vérifier mon plat qui dégage une odeur succulente et je dresse la table, avant de remonter les escaliers. Je frappe trois petits coups à la porte de sa chambre et attends son feu vert avant de l'ouvrir et de pénétrer dans son antre.



Le dîner sera prêt d'ici une petite demi heure Maître. Comme je sais que vous en raffolez, j'ai préparé un navarin d'agneau. D'ici là... Je vous ai proposé un massage tout à l'heure et je n'ai pas pu vous le prodiguer... Souhaitez-vous en profiter maintenant ?
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MessageSujet: Re: Une nouvelle journée commence    Une nouvelle journée commence  EmptySam 19 Nov - 10:24

J’ai fini par m’endormir. Un sommeil peu reposant mais ça n’a rien d’anormal, c’est même très habituel. Surtout lorsqu’il fait jour, je n’aime pas m’endormir en pleine journée j’ai la désagréable sensation d’être en danger. Disons que j’ai besoin de dormir quelques heures la nuit mais je ne peux me permettre de m’assoupir quand il fait jour je pourrai bien le regretter…sait on jamais.
Je me redresse sur le lit et passe une main chaude sur mon visage en essayant de me souvenir un peu du contexte. Ah oui, je suis rentré il y a peu, Delila, la douche…je vois. Rien d’extraordinaire.
Je me lève et vais me passer le visage sous l’eau avant de retourner dans ma chambre, bras croisés derrière la tête.
Qu’est ce qui me donnait cette hargne, cette fureur tout à l’heure déjà ?
Ah oui ! Le vampire ! Il ne s’en tirera pas comme ça celui là, je me suis promis d’aller abréger sa vie ; des siècles sur Terre c’est beaucoup trop pour un être de la sorte.

Je m’agenouille alors et ouvre le tiroir sous mon lit ou sont rangées une partie de mes armes. Les armes blanches.
Je m’amuse à choisir un large couteau et un autre beaucoup plus fin, mais pas moins dangereux. Je les plonge dans leur fourreau et les lie à une ceinture avant d’ouvrir la grande armoire qui occupe tout le mur du fond.
Ici sont soigneusement rangées des dizaines d’armes à feu. Ça n’est qu’un jeu, un divertissement de plus. Quelques trous dans le corps ne tueront pas un vampire, mais me feront sans aucun doute sourire.
J’attrape un chargeur que je rempli généreusement tout en articulant un « entre » d’une voix forte.

« Très bien pour le repas j’espère qu’il sera bon…Quand au massage…oui, je veux. Laisse moi deux trois minutes et je suis à toi. »

Cette fin de phrase me fait sournoisement sourire et je continue de m’occuper de mes jouets. Une fois que j’ai chargé quelques armes, je pose le tout sur mon lit pour pouvoir m’équiper avant de partir. Mais pour l’heure, un massage serait le bienvenu je dois reconnaitre que mon esclave me surprend : je n’ai même plus à lui ordonner, elle vient elle-même me proposer ces douces attentions.
Bien sur, elle a tout intérêt à le faire, mais ça n’est pas pour autant dépourvu de surprise.

« Delila ?? »

Je parcoure le couloir d’un pas décidé et m’arrête devant sa chambre. Le fumet plaisant du diner me vient aux narines et je souris de gourmandise.

« Delila ou es-tu ? On va se mettre…dans ta chambre. »

De toute façon mon lit est couvert d’accessoires. Et puis j’ai décidé, ça n’est quand même pas bien grave, son lit fera parfaitement l’affaire il est de qualité. Pas que je tienne à ce qu’elle dorme bien, mais puisque nous l’utilisons assez régulièrement…Autant qu’il me soit agréable à moi.
J’entre dans la pièce et retire mon haut en me remettant à observer avec attention tout ce qui s’y trouve.
Peut être que le manque « d’humanité » qui ressort de ce vide d’objets personnels et émotifs me met mal à l’aise. Je suis censé détruire sa vie, détruire cette humanité, tous ces défauts sentimentaux…Mais Delila s’arrange pour les retirer de sa vie avant que je n’empiète dessus.
Judicieux.

« Je vais perdre patience... »

Dis-je avec un large sourire carnassier, simplement pour l'apeurer. Il lui en faudrait davantage pour réellement me craindre, je ne frappe pas gratuitement, quel intérêt ? Je veux pouvoir me délecter de son beau corps, je ne vais pas l’abimer…
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MessageSujet: Re: Une nouvelle journée commence    Une nouvelle journée commence  EmptySam 19 Nov - 17:17

Puisqu’il m’avait demandé quelques minutes, je m’étais retirée, décidée à en profiter pour aller chercher ce dont j’avais besoin pour le massage. Vu à quel point il semblait énervé aujourd’hui, je me doutais que les muscles de son dos allaient être tout noués et que ça lui ferait du bien. J’espérais pouvoir le détendre. J’avais bien conscience que je n’avais pas à faire tout ça. Comment pouvais-je me montrer si douce et prévenante avec lui alors que j’étais son esclave et qu’il me prostituait ? En toute logique je devrais me montrer bien plus froide envers lui, et à vrai dire, c’est ce que je voudrais être capable de faire. Au lieu de ça, malgré tout ce que je subis au quotidien, je ne pense qu’à son bien être, à lui faire plaisir, à lui plaire… Est-ce que c’est normal ? Je ne connais pas d’autre esclave d’incube, alors j’ignore si c’est un point commun que nous partageons toutes. Je n’arrive pas à concevoir que je sois comme ça de façon naturelle, et pourtant ça l’est tellement ! J’aimerais bien le voir sourire, j’aimerais l’entendre me dire merci, juste parce que ça voudrait dire qu’il a apprécié, que ça lui a plut, que ça lui a fait du bien. Evidemment je ne m’y attends pas, et en fait je ne le fais pas pour ça.

J’étais donc dans ma salle de bains, en train de chercher le flacon d’huile de massage que j’utilisais régulièrement. La plupart du temps sur lui, parfois sur moi. Me masser les jambes et les pieds me faisait du bien parfois après une journée de travail où j’avais beaucoup dansé. Merivel aimait les massages, forcément ce n’était pas désagréable, alors je prenais mes précautions pour toujours avoir ce qu’il fallait sous la main. J’entendais sa voix m’appeler et je me dépêchais de prendre le flacon avant de venir à sa rencontre d’un pas pressé.



Je suis là maître…


Il voulait qu’on fasse ça dans ma chambre. Ici ou ailleurs, ça n’avait pas d’importance pour moi. C’était ici que je dormais, mais j’étais chez lui. C’est vrai, cet endroit n’était pas personnalisé. Mais je ne vois pas trop comment je pourrais faire. Je n’ai pas de photos, pas d’objet qui me tienne à cœur et qui fait partie de ma vie d’avant. Parlons en justement de ma vie d’avant… Je n’ai jamais vraiment été à ma place nulle part à vrai dire. Ma vie, je ne me l’étais pas encore construite. Je dansais de façon professionnelle, c’était bien la seule chose que j’avais décidé. Les hommes étaient venus et étaient passés comme des étoiles filantes, je n’arrivais plus à leur faire confiance après ce qui m’était arrivé.

Abandonnée par le père de mon enfant, j’ai perdu ce dernier, et vu la confiance que j’avais mise en cet homme, maintenant je me voyais incapable de me laisser à nouveau aller à ce genre de sentiment. Ca m’arrangeait finalement, Merivel devait rester le seul, quoi qu’il arrive. De toute façon, malgré tout, j’avais pour lui un attachement qui dépassait de loin le rapport de maître à esclave, que ça soit dû à son pouvoir ou pas, peu importe, c’était là, c’était plus fort que moi, et même s’il aimait m’effrayer, comme il le faisait maintenant.



Installez-vous.


Je le laissais se placer sur le lit, puis j’ouvrais le flacon d’huile et en versait dans ma paume. Pour en imprégner mes mains. Je venais m’installer sur lui et commençais à faire jouer mes mains dans son dos, partant du creux de ses reins que je travaillais de mes pousses pour remonter petit à petit. Effectivement je sentais que ses muscles étaient bien noués et je tentais de les détendre de mes doigts.


Est-ce que ça vous fait du bien ?


C’était à espérer, après tout c’était le but non ? Je n’en disais bien évidemment rien, mais je n’aimais pas l’idée qu’il s’occupe de Caleb. Etrange ou pas, stupide ou pas, je m’inquiétais pour lui et ce vampire me semblait assez vieux et puissant.


Maître… Ce vampire… Il me semble assez vieux et puissant. S’il vous plaît, faites attention à vous.
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MessageSujet: Re: Une nouvelle journée commence    Une nouvelle journée commence  EmptySam 19 Nov - 21:08

Je m’allonge à plat ventre sur le lit sans me faire prier et je pose mon visage sur mes mains jointes, en soupirant déjà. Le fait de m’allonger en imaginant les mains expertes de mon esclave s’occuper de mes muscles tendus suffit à me détendre quelque peu. Mais bien sur, le meilleur est à venir.
Delila s’installe sur moi après s’être munie de l’huile et j’esquisse un sourire amusé face à ce contexte qui lui donne le rôle dominant. Tout est bien sur relatif, ça n’est qu’une image dirons nous, mais ça m’amuse et je me demande si elle apprécie ou non.
En effet même si physiquement elle se situe au dessus de moi, c’est elle qui est en train de me masser et de satisfaire mon corps.
Fermant les yeux je gémis doucement au lieu d’acquiescer – pour ne pas bouger le visage – et je continue de sourire avec plaisir.

« Comme toujours oui mais c’est loin d’être suffisant j’espère que tu en as conscience. »

Je n’ai pas parlé avec un ton agressif, le contraire non plus il ne faut pas rêver mais je suis neutre dans la forme que je donne à ma voix. Il est évident que ce massage me fait de l’effet, il détend ces nerfs endurcis et apaise quelque peu mon esprit, mieux encore qu’une heure de sommeil.
Je dirais que ce semblant de douceur qui s’échappe de mes lèvres est quasiment inconscient tant je suis sous l’effet de ses gestes.

La laissant poursuivre avec joie cette charmante attention, je reprends une respiration calme, posée, celle que j’avais la veille avant de partir venger mes camarades assassinés. Les dernières 24 heures que je viens de passer m’ont effectivement épuisé et rendu plus nerveux que d’habitude, ce qui n’est pas peu dire.
Je laisse mon visage sur le côté, ma joue sur la main droite tandis que la gauche s’échappe et j’étends mon bras jusqu’à pouvoir la poser sur sa cuisse que je caresse d’un subtil doigté.
Oui ce doit être ça : ce massage m’adoucit. Inconsciemment. Très important de le souligner.

« Là, à droite j’ai mal. »

C’est une façon de lui donner un ordre, bien entendu, mais ma voix ne se fait toujours pas violente et dure, je suis trop bien pour me fatiguer à râler, voyez-vous ?
Mon corps me parait à la fois très lourd et très léger, les douleurs s’atténuent progressivement pendant que ses doigts qui dans un premier temps faisaient presque mal effectuent des caresses appuyées mais sensuelles.
Je me sens de mieux en mieux…je vais bien…je soupire à nouveau, pensant pouvoir m’endormir mais…mais Delila en a décidé autrement.

Sa remarque me fait ouvrir les yeux, je fronce les sourcils et relâche sa cuisse que je caressais pour plaquer ma main sur le lit. Je me redresse doucement sans pour autant me retourner.

« Quoi ?... Tu me penses incapable de lui régler son compte ? Tu oses m’insulter ? »

Ce n’est pas voulu mais incontrôlable : mes muscles se contractent progressivement et la colère m’envahi sans hésitation. D’un seul geste je me retourne et lui attrape le poignet pour qu’elle n’espère pas s’éloigner de moi.
Je m’allonge donc sur le dos et l’incite à se placer sur moi, plongeant un regard assassin dans le sien.

« Dis le moi en face ! Tu penses qu’il est trop fort pour moi ? C’est ça ?!! »

Ma main serre avec une force sans doute trop grande ce fin poignet et la petite inquiétude qu’elle émettait avec douceur à mon égard ne m’est même pas parvenue.
Elle m’insulte, elle ne mérite que punition et je me fais plus qu’indulgent en me retenant de lever la main sur elle.

« Delila tu te permets vraiment trop de… »

J’interromps ma phrase pour étouffer un râle de douleur, discret mais suffisamment significatif pour qu’il stoppe ma remarque.
Je lâche alors son avant bras pour attraper mon épaule et je détends mon dos pour essayer de l’apaiser.
Mon regard se reporte alors au sien, toujours avec beaucoup d’amertume et d’accusation mais j’admets que si je n’essaie pas d’être en forme pour ce soir, je prendrai bien trop de risques pour effectuer la correction que j’ai prévue de donner à ce Caleb…

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MessageSujet: Re: Une nouvelle journée commence    Une nouvelle journée commence  EmptySam 19 Nov - 23:40

Je suis une gourde… Une véritable idiote… Une blonde quoi. Mais pourquoi je lui ai dit ça franchement ? J’aurais dû me taire, le laisser foncer tête baissée dans la gueule du loup. Après tout, il passe son temps à se battre, à tuer, à faire le mal autour de lui, il fait ça tous les jours. Je ne compte pas le nombre de fois où je l’ai vu rentrer avec la chemise tâchée de sang, et je sais très bien qu’il ne s’en prend pas qu’à des humains. Pourquoi j’ai voulu le mettre en garde cette fois ci alors ?
Parce que je sais qu’effectivement ce damné n’est pas un simple petit vampire de seconde zone. Il n’était pas venu seul, il était habillé richement, ses pairs lui montraient une certaine déférence. Je ne sais pas qui il est exactement. Peut être vient-il d’ailleurs, un voyageur qui a voulu prendre du bon temps, mais je sais que plus un vampire est vieux, plus il est puissant. Et si en plus il est entouré, on peut vite arriver à la catastrophe si on s’y frotte.
Et puis… S’il lui arrivait quelque chose, je ne pourrais pas faire autrement que de penser que c’était en partie ma faute. Après tout s’il veut y aller, c’est parce que ce vampire m’a mordue… OK, il n’est pas le premier et il ne sera pas le dernier, c’est juste pas le bon jour, mais quand même…

En toute logique, je devrais me dire « bon débarras ». Après tout on ne peut pas vraiment dire que j’ai été achetée par un maître qui me traite bien et me respecte. Il aime me tourmenter, n’hésite pas à me corriger, parfois juste pour le plaisir, même si je fais toujours tout pour lui être agréable. L’injustice règne dans cette maison, et oui, si j’étais logique, je serais bien heureuse de le voir prendre de tels risques.
Je ne sais pas ce qui cloche chez moi, pourquoi je ne peux pas m’empêcher d’avoir ce genre de sentiment pour lui. Quand il n’est pas à proximité, même si je me sens peut être moins obsédée par lui, je ne peux m’empêcher d’y penser, et la haine naturelle que je devrais ressentir ne vient pas. Je me hais, moi, de cette faiblesse, puis je tente de me rassurer en me disant que ça vient du lien qu’il a créé entre nous, mais je n’en suis pas si sûre et ça me rend folle. Pourquoi faut-il que j’aime des gens qui ne peuvent que me faire du mal ?
On dirait bien que je suis incapable d’apprendre… Mieux, je m’enfonce de plus en plus. Je n’ai plus la moindre fierté, je n’ai plus la moindre hargne, avec lui je suis d’une affabilité affolante, j’ai perdu tout mon mordant.

Remarquez je sais qu’il vaut mieux que je me fasse oublier. Déjà là en ne mouftant pas ce n’est pas simple tous les jours, alors imaginez si je commence à le remettre à sa place ! Non, même si je devrais peut être l’être, je ne suis pas suicidaire. Et là… Là j’avais juste laissé parler mon inquiétude, parce que pendant que j’étais en train de le masser, je me disais que malgré tout, s’il devait lui arriver quelque chose, il me manquerait. J’étais dans un état d’addiction tel que je voyais de la souffrance là où j’aurais dû voir une certaine délivrance.
J’aurais dû le savoir… J’aurais dû savoir que je n’avais pas intérêt à dire quoique ce soit, mais je ne voyais aucune malice à ce que je disais, au premier abord, je ne voyais pas de raison de le fâcher… Au premier abord… Je n’avais pas son esprit tourmenté, je ne pensais pas qu’il pouvait en venir à ce genre de conclusion, et quand il s’est un peu redressé et qu’il a fini par prétendre que je l’insultais, j’ai écarquillé les yeux de surprise.



Quoi ?


Mon esprit commençait à tenter de comprendre comment il avait pu imaginer une chose pareille. Excusez moi et je ne lui dirai jamais une chose pareille, mais il faut quand même être sacrément tordu pour avoir ce cheminement de pensée et tourner les choses de cette manière ! Le pire c’est que chez lui, c’est arrivé tout naturellement.
Je le sentais fâché, hors de lui, en colère. Il s’est retourné d’un coup, m’a attrapé le poignet tout en continuant dans son délire et moi je le regardais avec la plus totale des incompréhensions.



Je n’ai pas dit ça. Mais quand on se prépare à aller se battre contre quelqu’un il vaut mieux connaître son adversaire et j’ai simplement voulu vous informer.


Vous savez quoi ? Moi aussi je commençais à sentir poindre la colère. Merde à la fin j’étais vraiment trop idiote à m’en faire pour lui comme ça ! Il était egocentrique, complètement parano, tellement ancré dans sa haine qu’il était incapable de voir la seule personne en ce bas monde qui l’aimait et s’inquiétait pour lui. Oui j’étais en colère, et en même temps je m’entêtais dans mon attitude ridicule. Il ne méritait que mon mépris, mais quand je me levais et m’éloignais, ce n’était pas pour le fuir. J’allais juste quelques pas plus loin pour prendre un tube de pommade qui me servait souvent, un décontractant musculaire. Aussitôt je revenais et m’asseyais à côté de lui sur le lit pour en mettre sur son épaule et la faire pénétrer. J’avais les larmes aux yeux, blessée de ce qu’il pouvait penser malgré tout ce que je faisais pour lui.


Vous ne vous rendez pas compte. Je ne…


Je soupirais.


Vous êtes méchant avec moi. Vous passez vos nerfs sur moi sans arrêt. Vous me prostituez et en récompense je n’ai que votre mépris. Et pourtant tout ça je ne le fais pas pour avoir la paix, je ne prends pas soin de vous, je ne fais pas tout ce qui est possible pour vous faire plaisir dans l’espoir d’être tranquille. Je le fais vraiment pour vous faire plaisir et parce que j’ai envie de prendre soin de vous. Je devrais rêver de vous voir tomber pour être libérée et pourtant je suis folle d’inquiétude à l’idée que vous alliez combattre ce vampire que j’ai vu très entouré. Alors est-ce que vous pouvez, une fois dans votre existence, ne pas voir le mal partout et ouvrir les yeux sur ce que je fais au quotidien et qui vous semble si naturel ?


J’avais peut être signé mon arrêt de mort… Mais prise dans un certain accès de folie, j’avais ressenti ce besoin de lui dire ce que j’avais sur le cœur. Il fallait qu’il arrête de me voir comme une ennemie potentielle, je donnais trop de moi-même pour ça, et qu’il ne voie pas une évidence qui ne pouvait que crever les yeux m’apparaissait comme une véritable injustice. J’essuyais rageusement une larme traîtresse qui s’était évadée de mes yeux et me relevais pour replacer le tube de pommade dans la commode, m’y appuyant ensuite, fermant les yeux. La sentence allait venir, je le savais, et je ne pouvais que m’y préparer…
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MessageSujet: Re: Une nouvelle journée commence    Une nouvelle journée commence  EmptyDim 20 Nov - 10:09

Elle fait plus que m’insulter, je crois que Delila va jusqu’à me blesser. Je me considère comme difficilement atteignable, mais cette peste appui sur le point faible de ma personnalité en venant humilier ma fierté, mon arrogance. Je n’ai pas eu le moindre doute concernant mes capacités, ma possibilité d’anéantir ce vampire ; et elle, d’une simple remarque posée là comme un point de vue indifférent vient tout gâcher !
Je l’ai attrapée avec beaucoup de violence et lorsque je la lâche je remarque sans mal le contour rougit de son poignet. Qu’importe je ne culpabilise jamais, je n’ai pas que ça à foutre d’autant plus que cette humaine vient de se moquer ouvertement de moi ! Je suis outré, je me sens abusé et réduit à l’état de faible damné aux yeux de cette mortelle.
Pour qui se prend-elle ? L’envie de l’envoyer au tapis arrive sans difficulté, pourtant je suis contrains de me calmer un minimum quand mon épaule se venge de cet excès de colère.

Je me rallonge alors en grimaçant sous la douleur, j’ai peut être sous estimer les coups reçus durant la nuit dernière. Je bouge lentement le bras comme pour jauger l’intensité de la blessure, mais ça n’a pas l’air grave.
Delila s’éloigne alors mais je ne fais rien pour la retenir. Pas que je veuille la voir partir, mais bien parce que je sais qu’elle n’ira pas loin. Elle me craint et si elle essayait de sortir de la pièce elle signerait une fois pour toute son arrêt de mort…
Puis-je vraiment la tuer ? Techniquement oui, bien entendu. Cependant, voilà près de deux ans que nous vivons ensemble et sans dire que je me suis attaché à elle je crois que je n’aurai pas le courage de dresser une autre mortelle de si tôt. Celle-ci fait, je dois l’admettre, beaucoup d’effort pour se tenir comme je le souhaite.

Elle me revient alors pour appliquer sur mon bras de quoi calmer mes maux. Je me redresse quelque peu pour me retrouver assis à ses côtés alors qu’elle recommence à m’étonner. De façon négative ? Je ne saurai dire. Bizarrement je me fais attentif à ces propos.
Je suis méchant ? J’esquisse un sourire malsain en me retenant de rire. Qu’est ce que ça peut bien me faire ? Je n’ai pas pour but de me faire plaisant et elle le sait parfaitement ! A quoi joue-t-elle !? Je la laisse néanmoins terminer sa plainte, plus elle sera lourde, plus la sentence sera douloureuse…non ?
Enfin elle s’éloigne, et finit par rester contre le meuble. Mauvais choix, elle aurait du me revenir encore.

Je soupire profondément – en même temps qu’elle – et je me relève, encore un peu sous l’effet apaisant du massage. Je me rapproche d’elle d’un pas si lent qu’il est effrayant et je tends la main pour laisser à mes doigts le loisir d’épouser son cou.
Mon regard glisse de ses yeux à sa gorge, en passant par son fin nez et ses jolies lèvres. Je donne la parfaite impression de m’amuser de la situation, de la savourer alors que mes doigts se resserrent progressivement sur leur prise.

« Tu sembles avoir oublié une chose essentielle Delila… » Je me colle à elle pour venir placer mes lèvres près de son visage, murmurant à son oreille. « Je ne t’ai jamais demandé ton avis. »

Je serre encore un peu ma main autour d’elle mais je la relâche bien vite, avant même qu’elle ne puisse manquer d’air. Mon regard se porte sur la petite fenêtre, je laisse deux secondes de tension s’écouler puis dans un geste large, majestueux et violent je viens rabattre le revers de ma main sur sa joue dans une bruyante claque.
Elle titube mais ne tombe pas car après avoir rencontré son visage, ma main se pose sur son épaule pour lui éviter de chuter.

« …Termine le massage que tu as commencé ; il vaut mieux que je profite, sait-on jamais si ce Caleb m’achève dans la nuit ! »

Dis-je avec un lourd sarcasme dans la voix. Je laisse la demoiselle se remettre et je l’entraine avec moi sur le lit, sans violente particulière. Je suis juste déterminé à ce qu’elle finisse ce qu’elle a commencé.
Un peu comme si son inquiétude me parvenait enfin, je réalise que j’ai tout intérêt à être en pleine forme avant de partir…

« Je n’aime pas te frapper. Tu risque de porter la marque de ce coup durant quelques heures. »

Aucune trace de culpabilité ou d'excuse dans le ton de ma voix. Je parle en lui reprochant cette claque que je lui ai donnée. Après tout, n'est ce pas sa faute si j'ai du la frapper pour la corriger?
A mes yeux, bien sur que oui.


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MessageSujet: Re: Une nouvelle journée commence    Une nouvelle journée commence  EmptyDim 20 Nov - 16:16

Je sais, je n’aurais pas dû dire ce que j’avais sur le cœur, mettre à nu mes sentiments et tout ce que je pouvais ressentir. N’étais-je pas déjà assez en état de faiblesse comme ça ? Pas encore assez apparemment. J’avais atteint le fond du trou, et je prenais une pelle pour creuser un peu plus profond. A la base, je voulais juste lui ouvrir les yeux, lui faire prendre conscience du fait que malgré tout ce qu’il me faisait subir, j’étais sincèrement attachée à lui, que je ne lui voulais aucun mal, bien au contraire, que je m’inquiétais sincèrement pour lui. C’était pourtant une évidence, mais lui il ne voyait rien du tout de tout ça, et ça commençait sérieusement à me rendre folle.

Et puis quand bien même il le verrait… Est-ce que ça changerait quelque chose ? Bien sûr que non. Je me sentais stupide de lui avoir dit tout ça, parce que au fond, je savais bien qu’il s’en fichait complètement. Il était égoïste, egocentrique, mauvais jusqu’à la moelle et c’était moi l’idiote du village à ne pas vouloir purement et simplement sa mort. Chaque jour je devrais prier pour ne pas le voir revenir et être enfin libérée de lui et au lieu de ça j’attendais impatiemment qu’il passe la porte. Pourquoi ? Pour supporter sa mauvaise humeur ? Ses ricanements mauvais et moqueurs ? Sa brutalité ? Non vraiment il fallait réellement que je sois sous influence pour ne pas le haïr du plus profond de mon être !

J’étais complètement stupide. Je me sentais lasse, je combattais contre des moulins à vent, ça ne servait strictement à rien. Pourquoi je m’obstinais comme ça ? Qu’est-ce qui m’avait pris de lâcher tout ça alors que je savais que ça ne changerait rien du tout ? Qu’il l’entende ou pas, qu’il le comprenne ou pas, il s’en foutait complètement. Et moi en attendant j’étais là, devant la commode, à me demander ce qui avait bien pu me prendre de lâcher tout ça, à comprendre que ça ne serait pas sans conséquences. Je n’espérais pas qu’il comprenne, qu’il se rende compte de quoi que ce soit. Merivel n’était pas un humain, il n’était pas capable d’un quelconque sentiment positif. Il fallait bien que je j’admette enfin qu’il était un monstre et que je ne pourrais jamais changer ça.

Et ce moment était sans doute venu. La fois de trop. A le voir approcher si lentement, je savais déjà que ça ne présageait rien de bon. Et j’avais raison. Sa main qui se posait sur mon cou, qui le serrait de plus en plus… Je tentais de ne pas paniquer mais mon cœur battait la chamade. En un mouvement de réflexe, j’ai posé ma main sur la sienne pendant qu’il me disait à l’oreille qu’il n’en avait rien à foutre de mon avis. Evidemment… Il avait raison, j’aurais dû m’en souvenir. La gifle a fini de me ramener à la dure réalité. Ma tête est partie violemment de côté, j’ai titubé mais Merivel m’a retenue avant que je ne tombe. Comment vouliez-vous que j’attende encore quelque chose de cet homme ? C’était déjà ridicule d’avoir espéré quoi que ce soit auparavant. D’ailleurs, je ne sais même pas ce que j’espérais vraiment…



*Puisse Dieu vous entendre*


Comment faire qu’une femme perde toute la tendresse qu’elle pouvait avoir dans les yeux quand elle vous regardait et la remplacer par de la froideur pure. Il avait trouvé exactement le moyen et ça avait marché. Cette fois il avait gagné. Je lui en voulais, je lui en voulais énormément. Il ne voulait plus que je m’inquiète ? Et bien je ne m’inquièterai plus. Désormais j’allais tenir mon rôle d’esclave, cesser de faire de mon mieux pour précéder ses désirs. Il veut un massage ? Je le ferai parce qu’il me le demande, mais je ne lui proposerai plus. Pourquoi m’embêter à lui préparer à manger ce qu’il préfère ? S’il veut un plat en particulier, il n’a qu’à me le demander, sinon je ferai ce qui me tombe sous la main et ce qu’il y a de plus simple. Désormais mes sourires seront à la demande et dénués de toute sincérité.

Je gardais le silence à présent. J’avais repris mon massage, de façon plus mécanique et moins appliquée que la première fois. Ca n’enlevait rien à son efficacité mais pour vous donner une idée, disons que le premier était le massage d’une femme à un homme et que le second ressemblait plus à celui d’un kiné à un client. Ne croyez pas que je boudais. Non, ce n’était pas le cas. Quand on boude, c’est un état temporaire. Là, je crois simplement que la pièce est tombée… Je viens de me réveiller et de découvrir, Ô miracle, à qui j’avais affaire. Qu’il ne s’inquiète pas, j’avais l’habitude des traces de coups. Et qu’il évite l’hypocrisie en me disant qu’il n’aimait pas me frapper… Il adorait ça. Ce sale type était incapable de la moindre émotion qui ne soit pas emplie de haine, il en jouissait de la souffrance qu’il infligeait à autrui, moi y compris.

Cette fois c’était bon. Je le souhaitais vraiment qu’il se fasse couper la tête par ce vampire ! Je n’aurais pas dû le prévenir, le laisser se jeter dans la gueule du loup, lui et sa sacro-sainte fierté mal placée ! Avec un peu de chance cette nuit je serai libérée, et peu importe qui m’achètera, cette fois je veillerai bien à ne pas laisser mes sentiments se développer, je resterai froide comme la pierre, comme je le suis devenue à présent. Il m’a perdue… Et peu importe si ça mène à ma mort parce qu’il s’en rendra compte et que ça le rendra fou de rage. Je me fous de mourir. Je continue mon massage un bon moment, jusqu’à ce que l’horloge m’indique qu’il est plus que temps que je m’arrête. Je n’aurai pas le temps de manger et dans un sens tant mieux, je n’ai absolument pas envie d’encore passer du temps avec lui.



Il est temps que j’y aille, je devrais être partie depuis 5 minutes et si je ne suis pas là à l’heure on va me remplacer par une autre fille et vous allez perdre beaucoup d’argent.


Ma voix est froide et presque mécanique, comme elle aurait toujours dû l’être. Je me suis extirpée du lit et je me tiens à côté, le visage impassible et les mains jointes devant moi.


Puis-je me retirer pour que ça n’arrive pas ?
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MessageSujet: Re: Une nouvelle journée commence    Une nouvelle journée commence  EmptyDim 20 Nov - 22:45

Je sais qu’à cet instant ce n’est pas de l’humiliation que l’innocente Delila ressent, c’est bien plus de dégout et de haine qu’autre chose. Ça ne lui fait pas de mal d’être en colère pour une fois, j’aime cette étincelle de rage au fond de ses yeux et puis avouons-le : remettre à sa place une esclave qui vous haït est bien plus plaisant qu’une esclave déjà trop soumise.
Cruel, malsain, vicieux, j’en passe et des meilleurs mais après tout qui oserait me juger ? Et très sincèrement si une autorité supérieure ici se permettait de me juger, elle ne pourrait qu'avoir une conclusion positive. Je suis l’excellence parmi les incubes…Un peu prétentieux néanmoins ;

La jeune femme se replace sur moi avec obéissance, résignation, et beaucoup moins d’implication. Son massage n’est pas désagréable mais il manque la petite touche sucrée propre à mon esclave, ce discret brin de tendresse qu’elle ne sait d’habitude dissimuler malgré la haine à mon égard.
Je l’ai bien eu cette fois, il est clair qu’elle doit avoir littéralement changer d’avis et être en train de souhaiter ma mort pour cette nuit.
L’idée me fait sourire quelques instants mais j’évite de trop y penser et je sens enfin l’effet attendu du fameux massage s’opérer…
Mes muscles apprécient fortement l’attention et se détendent, apaisants les maux.

Les minutes sont passées affreusement vite, je ne me suis pas endormi mais ça n’était pas loin du tout. Je crois que j’ai préféré garder le silence pour Delila. Bien que l’état de somnolence dans lequel elle vient de me plonger ne me permette pas de tenir une conversation houleuse, j’ai simplement choisi de me taire pour ne rien ajouter à la violente claque qui marque encore sa joue.
Attention ? Inquiétude ? Pitié ?...Aucune idée. Je ne sais jamais expliquer ces émotions de faibles humains quand je les ressens. J’essaye de vite les oublier et de passer à autre chose.
Son argument froid sur mon argent est habile, même judicieux et je retrouve mon sourire, le visage un peu endormi.

« Non. »

Je la laisse se soulever de moi pour pouvoir me rassoir et sans la laisser aller bien loin je l’allonge dos sur le lit, me plaçant sur elle. Mes gestes sont lents, presque doux mais je me persuade que cela vient du massage. De quoi d’autre sinon ?
Ma main vient caresser son visage que je dégage d’une mèche de cheveux et je soupire profondément.

« Je n’ai pas encore choisi chez qui tu iras, si jamais je dois mourir. Mais je veux pouvoir désigner quelqu’un moi-même. Histoire d’avoir choisi jusqu’au bout… »

Et ne pas laisser un enfoiré se charger d’elle. Un incube ou une succube sera mieux que n’importe quel autre damné, mais même parmi nous il y a des enflures.
Je comprends sans mal à l’air qu’elle affiche qu’elle n’est pas d’humeur à m’écouter mais je ne lui laisse pas le choix, tant pis pour le retard.

« Ton excellent travail d’hier soir compensera le retard de celui là. Je veux que tu sois rentrée avant 3h, tu as compris ? »

J’ignore ce qu’elle peut penser de cet ordre, et une fois encore je m’en moque, je crois. Je veux qu’elle soit là quand je rentre car pour être honnête – et après mince réflexion – je ne peux savoir dans quel état je serai à ce moment de la nuit.

« Embrasse moi, et tu peux y aller. »
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MessageSujet: Re: Une nouvelle journée commence    Une nouvelle journée commence  EmptyDim 20 Nov - 23:33

Il ne va pas aimer ça… Il ne va pas aimer ça du tout. Avec un peu de chance, le prochain baiser qu’il me donnera sera fatal parce que je l’aurai pensé à bout et je serai débarrassée. Aujourd’hui je me suis ouverte comme jamais et bien entendu, il n’a rien entendu, il n’a rien compris. Enfin… Disons plutôt que comme je m’y attendais, il s’en fout. Il ne veut pas de mon avis, il se fout de mes états d’âme… Très bien. Mon âme, j’ai décidé de la lui fermer justement. Je ne donnerai plus rien de profond, parce qu’avec le profond viennent les sentiments, l’inquiétude, la tendresse. Je ne peux plus me permettre ça, et puis… Et puis il ne le mérite pas, il ne ME mérite pas. Tant pis pour lui, tant pis pour moi.

Ce soir tout a changé, j’ai réussi à enfermer beaucoup de choses, et j’ignore encore comment j’ai fait ça. Mais je sens ce changement. C’est peut être un système d’autodéfense, j’en sais rien, peut être que je sens que j’ai besoin de m’éloigner, même si je ne le fais pas physiquement. Je ne pensais pas que ça pourrait être si radical… Mais je pense que ce qu’il m’a dit m’a touché bien plus que je ne l’imaginais possible. Il avait décidément un énorme pouvoir sur moi, mais c’était, de toute évidence, à double tranchant. Je pouvais pourtant lui donner le meilleur si seulement il le voulait… S’il pouvait me regarder autrement, j’étais prête à me donner toute entière. Mais ça ne l’intéresse pas, il m’a clairement remise à ma place d’esclave, il a réussi à m’anéantir.

D’ailleurs, j’en ressens les premiers effets, et je pense que ça ne devrait pas passer inaperçu pour lui non plus. Il a refusé que je m’en aille, m’a balancée sur le lit. Le mâle dominant montre son pouvoir à sa femelle. Je reste stoïque, et tout le problème est là. Il parle de choisir lui-même le damné qui m’achètera après sa mort si jamais il lui arrive quelque chose. A cette seule phrase en temps habituel, il aurait vu de la tristesse dans mes yeux. Pas à l’idée de changer de maître, mais parce que si je le fais ça veut dire qu’il n’est plus, et cette idée là me faisait mal par l’attachement que j’avais pour lui. Que j’AVAIS… avant d’admettre le monstre qu’il était réellement. Parce que maintenant cet attachement avait disparu. Il pouvait bien crever, je n’en avais plus rien à faire, et c’est avec une froideur digne d’un damné que je le fixais des yeux pendant qu’il me disait ça. Je me retenais fortement de lui faire remarquer que peut être ce successeur serait tenté de le tuer lui-même en sachant qu’il hériterait de moi… De nombreux damnés le jalousaient pour son esclave, c’était un fait. Mais je me retenais, me contentant de le penser très fort.



Parfaitement.


Le moins de mots possibles, la plus grande indifférence. S’il voulait que je fasse une courte nuit c’était son problème, c’était lui qui allait perdre de l’argent, je n’en avais rien à faire. Je n’avais qu’une envie… Partir d’ici, quitter cette maison, le quitter, lui. Moi qui d’habitude ne vivais que pour les contacts que j’avais avec lui j’avais envie de les fuir. Il voulait un baiser… Fort bien, je lui donnais. Mais il était bien différent de ceux que je lui offrais d’habitude, d’une froideur polaire. Je l’ai fait profond et langoureux, mais il n’y avait là que de la technique, aucun sentiment, comme je le faisais avec tous mes clients. Si le message n’était pas encore passé avant et s’il ne s’en était pas encore rendu compte, c’était clair à présent : je n’étais plus sa Delila… J’étais sa pute, et ça, ça changeait tout.
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Une nouvelle journée commence

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